Parlons sécurité, parlons d’ancrage… et de ligne de vie
Dans un article précédent, «Parlons sécurité, parlons des équipements collectifs», il était question de garde-corps comme moyen de protection dit, passif. Aujourd’hui, nous allons parler de moyen de protection dit, actif.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, rappelons que l’administrateur ou le gestionnaire d’un syndicat de copropriété est tenu d’assurer la sécurité de toute personne qui accède à son bâtiment, c’est la loi! N’oubliez pas que cette sécurité s’applique également au toit et façades du bâtiment.
Rappelons aussi que toute personne qui accède au toit de votre édifice ne peut s’approcher à moins de deux (2) mètres du bord du toit si celui-ci est dépourvu d’un parapet d’une hauteur minimal de 900 mm (36 po). En l’absence d’un tel parapet, une alternative est l’utilisation de garde-corps autoportant ou mécanique.
Malgré sa simplicité de conception, d’installation, et principalement d’utilisation, il arrive que l’utilisation d’un garde-corps ne puisse être envisagée comme moyen de protection. Dans ces cas, il faut alors envisager un système actif de protection contre les chutes. Par système actif, nous pensons à l’ancrage ou à la ligne de vie.
D’entrée de jeu, il faut comprendre qu’il y a peu de chose en commun entre un système de protection passif, tel le garde-corps, et un système actif tel l’ancrage ou la ligne de vie. En premier lieu, il y a le port du harnais. En deuxième lieu, on pense à une formation adéquate. Tout utilisateur d’un système actif de protection contre les chutes doit être formé aux travaux en hauteur.
Comme donneur d’ouvrage, vous êtes tenus de vous assurer que les travailleurs sur votre bâtiment ont les compétences nécessaires pour exécuter leur mandat de façon sécuritaire. N’hésitez pas à demander leur certificat de formation aux travaux en hauteur pour vous en assurer. En l’absence du document, il est dans votre droit d’interdire l’accès à vos installations.
Une autre grande différence entre le système passif et le système actif de protection contre les chutes, c’est l’inspection. Alors que le garde-corps ne requiert pas d’inspection sur une base régulière, tous les systèmes de protection dit actif en exigent une, généralement sur une base annuelle. Cette inspection doit être supervisée par un ingénieur qui produira une attestation de conformité. Lors de l’exécution de son travail, l’ingénieur vérifiera les plans des équipements antichute, ancrage, ligne de vie, eux aussi signés et scellés par un ingénieur.
Permettre l’utilisation de vos équipements de protection contre les chutes alors que leur attestation de conformité est échue ou permettre leur utilisation à des travailleurs sans certificat de formation pour travaux en hauteur pourrait engendrer une situation malheureuse dont vous pourriez être tenu responsable. Pensez-y!